Je suis en amour avec la nature et le plein-air depuis mon enfance. Mais quelqu’un d’autre a fait le premier effort, a planté la graine qui a fait pousser mon amour pour la nature: mes parents.
Je me souviens d’eux qui nous lèvent tôt pour rouler des heures afin de monter une montagne dans l’état de New-York, d’ aller camper dans les Laurentides ou de marcher sur les plages de l’Île-du-Prince-Édouard. Depuis ce temps, j’ai voyagé, en autres, en Inde, Hawaii, le nord-est des États-Unis et presque tout le Canada. L’aventure me conduit vers l’inconnu, la beauté et le côté sauvage de notre planète.
L’endroit qui a vu naître cet amour pour l’aventure? C’est la cour arrière de la maison où j’ai grandi.
Mon premier contact avec la faune et la flore fût là où je vivais. J’ai toujours été encouragé à sortir jouer dehors avec mon frère et mes sœurs. Nous avions comme passe-temps la construction de cabanes, faire des potions louches (une mixture d’insectes, de terre et d’herbes dans l’eau) et autres folies sur notre petit terrain. La curiosité pour de nouvelles découvertes y a commencé.
Après avoir enquêté sur tout ce que notre terrain avait à offrir, ce fût le temps de pousser les découvertes plus loin et d’explorer des endroits jamais explorés : les parcs près de la maison, les forêts et les lacs où nous allions camper. J’ai compris rapidement que ces lieux d’aventures que j’explorais allaient être des moments uniques, que j’y serais pour la première et peut-être la dernière fois. Lorsqu’on comprend que le temps passé à un endroit est sans doute l’ultime fois qu’on peut en profiter, on en chérit et apprécie chaque seconde.
Cette façon de penser s’applique toujours sur ma façon d’aborder un voyage, que ce soit un lieu déjà visité ou pas. Ça me rend aussi conscient du monde qui nous entoure, de ce que la nature est et aussi de son potentiel. Ça me fait réfléchir et agir, sur une base quotidienne, sur la notion que je ne suis pas au centre de l’univers, mais bien une partie active de celui-ci. Chaque choix que nous faisons a un impact sur notre environnement et comment celui-ci progresse. Être en mesure de vouloir apprécier l’air frais de la mer, la bruine du brouillard dans les montagnes, l’odeur des conifères et de la moisissure des forêts ou le chant du huard juste avant le levé du soleil est un parcours que j’ai choisi.
Maintenant que je vois ce que je suis devenu, je compte planter le même amour pour la terre à ma fille, en espérant qu’elle apprécie tout autant que moi le plein-air et ce que notre planète a à nous offrir. Voir son visage lorsqu’elle découvre de nouvelles plantes et de nouveaux insectes, ses yeux s’illuminer sous un ciel étoilé et le son de son rire lorsqu’on joue dans l’herbe rempli mon cœur de joie. La meilleure façon de changer le monde se trouve dans nos choix d’éducation et comment nous élevons nos enfants.
Je suis chanceux, ma femme et meilleure amie pense comme moi.
Alors, sortez vos enfants dehors; sous le soleil, sous la pluie et sous la neige. Non seulement ils auront du plaisir à y jouer et étancher leur soif de découvertes, mais ces moments forgeront leur jugement, leur façon d’aborder un problème ou une situation jamais vue. Ils prendront la pleine mesure de ce que la terre a à leur offrir et travailleront fort pour la préserver. Ils vont pouvoir réaliser que nous avons besoin de la terre, et non l’inverse.